Le livre des ombres [RPG ouvert]

Dans les couloirs de la grande tour, résonnait un vacarme discontinu, suivit de plusieurs jurons en langage magique. Les templiers dans les différentes salles levaient parfois la tête vers le plafond après avoir entendu des bruits sourds, puis retournaient à leurs affaires. Lorsqu'on montait, on pouvait observer dans l'étage des quartiers des templiers, dans l'ombre d'une porte entrouverte, Atanor dans sa chambre, faisant virevolter ses mains dans tous les sens en prononçant des formules arkaniques, et créant des flux magiques qui transformaient sa chambre en un champ de bataille: des livres volaient en tous sens, et percutaient les murs, des poignards se logeaient dans les portes des armoires qui crachaient des vêtements, au milieu d'une pluie de parchemins. Au bout d'une heure et demi, Atanor frappa du poing contre son bureau, seul mobilier encore debout dans sa chambre.
et pourtant c'était une belle chambre: Les murs finement ouvragés de gravure, ou recouverts de toiles aux symboles divers, au dessus du bureau assez large qui comportait usuellement tous les ouvrages magiques et divers du sorcier, le blason des templiers était accroché. La salle était noyée dans une couleur grise et rouge, de par la couleurs des tissus et des bougies, visiblement modifiées par magie, qui éclairait avec un rouge sombre la pièce.

Le mage leva les yeux vers sont lit complètement retourné, et d'un geste de la main, le remit en place avec un nouveau bruit sonore.

"nul part..." murmura t-il

Il alla auprès de son lit et attrapa un sac sur le sol. Il le posa sur le matelas, puis commença à ramasser uns à uns des petits objets précis, qu'il glissa dedans. Il devait lui aussi être modifié par magie, car ce n'est qu'après avoir fourré dans ce sac un gigantesque grimoire, une dizaine de potions diverses, une cape de voyage sombre, un poignard, une boussole et encore un nombres incalculables de choses, qu'il le mit sur les épaules, sans difficulté, et se dirigea vers la porte en claquant des doigts pour que les bougies s'éteignent. Lorsqu'il ouvrit la vieille porte de bois, il trouva Goldmoon devant sa porte. La belle elfe avait dû sentir les flux magiques immenses qui percutaient une heure avant, les murs de sa chambre.

"Il se passe quelque chose Atanor?" demanda elle le regard perçant mais avec un sourire doux.
-"Ne t'inquiète pas consœur, je serais bientôt de retour. J'ai quelque chose d'important à retrouver...à Glenravenne..."
dit Atanor en posant une main sur l'épaule de l'enchanteresse.
Il savait que s'il restait trop longtemps près d'elle, elle lirait en lui, car sa magie était bien plus puissante que la sienne. Mais l'enchanteresse se retourna tandis qu'Atanor amorçait sa marche dans les escaliers, et lui dit d'une voix suspecte:
"Qu'y a t'il de si important qui te préoccupe dans la magie ces derniers temps? pour que tu en ressente une si grand peur?"
Atanor se figea sur place... trop tard pensait-il, elle avait déjà pris connaissance de cette angoisse... certainement devait elle être palpable à travers son aura... Il ne se retourna pas, et continuant sa marche, il lui lança avant de disparaître:
"je vais à la recherche du seul artéfact qui puisse remettre en question l'ordre magique de ce monde... je dois en avoir le cœur net, je veux savoir si il est en lieu sûr!"

cette fois ci ce fut Goldmoon qui fut sous le choc... elle murmura "le grimoire de l'obscur" puis mit une main sur son front, comme si elle avait été frappée sur la tête. Atanor savait qu'elle ne mettrait pas longtemps à prévenir les autres de ce qu'il allait faire... mais après ce qu'il avait vu et lu, il ne pouvait qu'être inquiet... surtout lui...

il sortait à présent de la tour, et se dirigeait vers les grilles, en se remémorant la vie qu'il avait eu... Il n'avait au tout et pour tout, qu'environs 2 ans de vie sur ce monde... Il était né de père et mère mages extrèmement puissants, et s'il ne savait toujours pas pourquoi il avait grandit en une nuit, passant de l'âge d'un ans à 21 ans, il savait que la magie y était pour beaucoup... De plus, il avait rencontré cette femme, si belle, si parfaite à ses yeux, et s'était rendu compte qu'elle avait vécu la même chose. Un mariage, deux enfants, une vie magnifique s'en était suivit... comment alors ne pouvait il pas craindre qu'un changement total des énergies magiques puissent détruire toute sa vie, ainsi que celle de sa femme, et de tous les mages et sorciers du monde souterrains de Delain?

Tout ça a cause d'un simple bouquin... tout ça à cause d'une simple guerre de pouvoir... et les anciens templiers, eux qui étaient morts en gardant ce secret, savaient, et avaient cachés toute chose ayant un rapport avec le danger que représentait cette chose... tout ça à cause de ce satané bouquin retrouvé dans les ruines... " Le bouquin des anciens" était il intitulé... pourquoi avait il fallut que la tour originelle brûle, et laisse à portée un bouquin possédant autant de savoirs sur ce danger obscur. Atanor salua le capitaine à l'entrée, puis prenant son cheval dans l'écurie de la garde, se jeta sur la route, en cette fin d'après midi si spéciale... Quelqu'un avait arraché la seule page véritablement néfaste à ce monde dans ce bouquin, et ce dernier avait fini par disparaitre aussi, alors qu'il contenait avec lui, assez d'information sur tous les artefacts du mal ou du bien, pour ruiner le monde... Sa quête s'annoncerait plus dure que prévue...

Il fallait maintenant qu'il retrouve le livre interdit, et la carte qui y avait été placée, et qui indiquait le seul et unique chemin à suivre pour atteindre le livre des arkanes ultimes des ténèbres: Le grimoire Obscur, le Livre des ombres, Le Palympceste des morts... quelque soit son nom dans la mythologie...

et son voyage commencerait à glenravenne, où il rechercherait les informations sur le livre des anciens, et sur ce qu'il allait affronter...

"Tu pense qu'on devrait reconstruire en ce même lieu? je sais pas si c'est bien intelligent... Hormandre le saura."
le Vieux gladiateur Tom était accroupi, et prenait dans sa main un morceau de cendre, qu'il serra dans sa main, puis il se tourna vers Atanor. celui ci regardait le vaste lieu avec un visage calme, les yeux plongés dans les décombres. Il répondit un peu déconcentré:
" Oui, nous reconstruirons ici. Peu importe qu'Hormandre le sache, le dernier templier nous avait demandé de ne pas leurs en vouloir... C'était ses mots, juste avant qu'il ne rende son dernier soupir... Et puis nous devons leur faire hommage, la mémoire de ces vaillants ne devra jamais mourir..."
Il tendit soudain sa main vers l'avant, et balaya l'air longuement.
" Nous reconstruirons à l'exacte reproduction, notre nouveau lieu de résidence mon ami..."

Tom se redressa et regarda le champ de ruine, puis s'exclama:
"bah mon gars... se sera pas de la tarte... comment on va nettoyer tout ça?"

Atanor observa les ruines avec attention. C'était un vaste champ, clair, d'où s'étendait l'horizon. Les ruines gigantesque d'une tour y siégeait tristement, et des cadavres d'hommes étaient noyés sous des cendres et des débris, dans cet océan de ruine. Quelques traits de fumée s'élevaient encore de certains débris, mais c'était le seul mouvement dans cette triste photographie.
"On commencera par trouver, nettoyer et enterrer comme il se doit tous les templiers... Qu'ils reposent en paix..."
-"Ok mon vieux... je m'en charge, la chevalerie sa me connait, vois pour trouver des choses qu'on pourrait récupérer pour la nouvelle tour... tout ce qui sera utile."
dit Tom.

Atanor se promena silencieusement entre les corps, les bris, le visage serré, le regard opaque. Mais soudain il leva la tête. Quelque chose appelait son corps, une énergie qui criait à l'aide. Il se tourna vers Tom, mais celui ci portait deux hommes sur le dos, un peu plus loin. L'appel recommença, et cette fois ci, Atanor se laissa guider. Il arriva près d'un vieil homme, Portant une longue cape, assombrie par les cendres, et le sorcier y reconnut un blason Magique. Il se baissa, et constata que l'homme était mort. Pourtant l'appel venait de là, un appel silencieux, qui faisait frémir son aura!
respirant, il souleva le corps, et le retourna. Il vit horrifié, le regard vide du vieillard, la bouche ouverte, le visage crispé dans une ultime prière de paix. Atanor expira longuement, et prononça un de profundis pour l'homme, avant de reporter son regard sur un vieux bouquin couvert du sang de l'homme allongé il y avait encore quelques secondes sur lui.

"c'est donc toi qui m'appelle..."
murmura Atanor. Il prit le bouquin entre se mains, et l'ouvrit. C'était un bouquin manuscrit, sur les artefacts des souterrains d'après ce qu'il pouvait en lire. Mais lorsqu'il arriva sur le sommaire, il trouva une indication qui l'inquiéta beaucoup: "Carte secrète pour la quête sombre de Talin'Walden Flenor. "
Ce nom complexe lui disait quelque chose, mais il ne pouvait se souvenir de ce qu'il représentait. Lorsqu'il fit glisser les pages les unes après les autres jusqu'à la page de la carte, il vit qu'elle avait été déchirée. Cela intrigua le jeune sorcier, et il décida de mettre le Livre dans son sac, avant de se relever et continuer ses recherches, il aurait le temps d'aller à la bibliothèque de Glenravenne, chercher des informations sur ce Talin'Walden Flenor...


...

...

Dans une belle salle encore en chantier, pleine de livre, Atanor, au milieu d'armoires vide, rangeait des livres, lisant les titres sur la tranche.
"Grimoire de magie commune, volume 8, toi, tu vas ici..."
Disait il tranquillement. Puis il prit un vieux bouquin, taché d'une grande marque noire rougeâtre, qui était posé à côté de lui, sur une petite chaise.
"Talin'Walden... je ne sais pas qui tu es, mais si tu fais parti de ce bouquin, tu devais être sacrément important... Le livre des anciens... c'est pas un bouquin de contes pour enfant... Faut croire que les templiers avaient une bonne raison de te mettre dans ce livre..."
Atanor glissa le bouquin à côtés des autres et continua son rangement. Nina, entra alors dans la salle, et observa les travaux de rangements.
"Je vois que la bibliothèque avance vite! je n'aurais jamais crue que tu retrouve autant d'ouvrages des templiers dans les décombres."
Atanor se retourna, et observa la belle demoiselle, puis sourit. Deux jours qu'ils avaient reconstruit la tour, à l'aide de la magie, et tout était déjà presque fini.
"si t'as finide t'émerveiller, tu pourrais m'aider à venir ranger, j'aimerais bien me reposer aussi vois tu"
dit le jeune sorcier en riant.

...

...

Atanor entra dans une vaste salle de bois et de pierre, dans laquelle s'étalait plusieurs rangées d'étagères pleines de bouquin. C'était la bibliothèque du château de Glenravenne. Atanor y passa plusieurs heures, à chercher des informations qu'il ne trouvait pas lorsqu'enfin il trouva un vieux livre corné, qu'il sortit avec précaution.
Lorsqu'il l'ouvrit, il trouva une page remplie de noms, et glissa son doigt sur le parchemin rèche, l'arrêtant sur "Talin'Walden Flenor". Il se hâta d'aller à la page correspondante, et lu avec attention ce qui était reporté sur lui. Après la lecture, Atanor resta figé, le souffle court, le regard terrifié. Il leva la tête en murmurant des choses incompréhensibles, et rangea le bouquin avec hâte, avant de courir hors de la salle. Il fallait qu'il aille dans la bibliothèque de la tour le plus vite possible! il fallait qu'il soit sûr de ce qu'il venait de lire... car si c'était bien de cela que le bouquin des anciens faisait allusion, alors cette carte qu'on avait arraché était d'une valeur et d'un danger inimaginable!

...

...

Atanor courut dans l'ancienne bibliothèque de la tour, et croisa Pancrace sans lui faire un seul geste. Arrivé à l'étagère qu'il cherchait, il jeta les bouquins au sol les uns après les autres, et lorsque l'étagère fut vide, resta figé, horrifié... Il n'était nul part, disparu... cela confirmait il sa crainte, était-ce vraiment le début d'un danger immense pour la magie?
il courut voir pancrace et lui demanda avec vivacité:
"est ce que c'est toi? toi qui as pris le bouquin très vieux posé sur cette étagère?
Pancrace déconcerté secoua la tête... personne ne le prenait jamais de toute manière... Atanor se prit le visage dans les mains... peut être était il dans sa chambre, peut être qu'il l'avait emprunté... il fallait qu'il en ai le coeur net. Il sortit de la Bibliothèque et courut dans les étages supérieurs...

...

...

Un bruit de hennissement réveilla Atanor en sursaut. Un grand loup noir approchait lentement de là où était attacher la monture du sorcier. Celui ci encore embué par son rêve-souvenir, secoua la tête et se leva. Le loup observa le mage qui s'approchait doucement, et commença à grogner. Atanor continua d'avancer jusqu'à atteindre son cheval, sur lequel il posa une main rassurante. Le cheval cessa son agitation et regarda alors son maître. Le loup commença à remuer sa queue frénétiquement, et montra les crocs, s'appuyant sur ses pattes arrières, près à bondir. Il écumait, et ses yeux rouges étincelait dans la nuit. Atanor sut à cet instant, que c'était un monstre émanant de l'un de ces nombreux portail démoniaque, et fixa avec un regard noir l'animal, qui émettait des grognements de plus en plus agressifs. La grande bête hurla soudainement, et se jeta, les griffes en avant, droit sur Atanor à une vitesse fulgurante! Mais le sorcier sans détacher sa main de la fourrure fine de son cheval, leva son autre main avec une vélocité hors du commun et cria une arcane en pointant le Loup! Un bruit résonnant éclata dans l'air, et une onde de choc qui s'était créée devant la main d'Atanor percuta le monstre dans un heurt violent! Le loup glapit et fut projeté à plusieurs mètres de distance, heurtant un arbre dans un craquement significatif... le Loup tomba innerte sur le sol, et commença à disparaitre dans une petite et lente tornade de plumes noires. Il était mort.

"pas assez rapide...créature des ténèbres..."
murmura le jeune sorcier. Puis il leva les yeux au ciel, et constata que le jour était proche de se lever. Il alla chercher ses affaires, et les attela au cheval. Puis, grimpant dessus, il dit avant de se lancer à nouveau sur la plaine:

"plus de temps à perdre, Glenravenne n'est plus loin... et j'ai déjà assez de retard..."

sur le vaste horizon, à la frontière entre terre et ciel, un Château aux tours dorées se dressait majestueusement, scintillant de mille feux tandis que le soleil se levait derrière lui, projetant des éclats étoilés sur l'océan de verdure qui s'étendait à perte de vue, et dont les reflets ricochaient sur un lac immense proche de la forteresse. Un point sombre semblait voler sur la plaine ondulante par la brise matinale qui glissait sur les brins d'herbes encore chargés de rosée. Atanor chevauchait à vive allure vers sa vieille résidence de toujours, là où dormait surement encore sa femme, se reposant pour les deux jumeaux qu'il allait bientôt voir naître. La cape volait et jetait les seuls bruits claquants dans la plaine, hormis les coups lourds des sabots du cheval sombre sur le sol. Le temps pressait. Le temps oppressait. Il devait passer outre, le traverser, aller plus vite encore! Rien que de voir le château se réveiller dans cette aube flamboyante redonnait de l'ardeur au jeune sorcier! Il sentait l'ombre, plus grande qu'avant, plus menaçante! Malkiar ce vil démon frappait déjà de terreur le monde, que cette nouvelle angoisse venait achever les espoirs... Il ne laisserait pas ce voleur faire! Il l'arrêterait! Mais avant, il lui fallait se préparer... connaître son ennemi...

Il pénétra enfin les terres du château, et passa devant le poste de garde. Les chevaliers s'inclinèrent devant le passage du cheval, qui fusa sans freiner une seconde, laissant aux regards interrogés des soldats le seul éclair rouge d'Atanor qui fila vers les portes du Château. Ce dernier sauta à terre, soulevant un peu de sable fin, lorsqu'il arriva à l'entrée. Il dit alors à son cheval de rester ici sagement, et le cheval, comme s'il avait compris, alla sur le bord du chemin, et se mit à brouter tranquillement. Atanor poussa les grandes portes de bois et d'or, et entra vivement dans le hall. Il y croisa plusieurs servantes, dont une qui vint près de lui alors qu'il amorçait une marche rapide vers la bibliothèque.

"Excusez moi messire, bien le bonjour... Vous revenez bien vite cette semaine, votre femme est déjà réveillée, dois-je la tenir au courant de votre arrivée?"

Atanor s'arrêta un instant, puis se retourna avec un sourire, qu'il se força de faire vrai.
"je crois que si elle est réveillée, elle a déjà sentie ma présence. Dites lui de se reposer, et que j'arrive juste après avoir fait un tour dans la bibliothèque, j'ai quelque chose d'important à faire..."
il s'arrêta un instant, puis ajouta:
"qu'elle ne s'inquiète pas..."
à ces mots il se retourna et courut vers la bibliothèque. Il savait que ces efforts pour cacher sa si grande inquiétude seraient vains, mais il ne voulait impliquer personne dans cette quête qu'il trouvait déjà trop dangereuse. Il Quitta les larges couloirs dorés scintillant de la lumière qui traversait les grands vitraux de l'aile droite, et arriva devant la belle et grande porte arquée de la bibliothèque. Il passa sa main dans ses cheveux, et souffla un instant... c'est maintenant que tout se jouerait... Il avança calmement dans les couloirs que formaient les étagères, et s'arrêta près de la plus vieille. Il tira alors un vieux bouquin sombre, aux reliures effacées, dont le titre devenait illisible. Il le posa sur une petite table de coin, et tira une chaise jusqu'à lui. Il s'assit, et passa une main fébrile sur la couverture de cuir abîmée.

"à nous deux Flenor... on verra déjà qui de nous deux laissera la plus grande marque dans l'histoire..."
Murmura le jeune sorcier avant d'ouvrir le bouquin. une fois ceci fait, il fit glisser précautionneusement les pages de vieux parchemin jusqu'à arriver à une grande illustration faite à l'encre rouge. Celle ci représentait un visage dans l'ombre, sur lequel on avait marqué un sceau scellé qui faisait toute la page, et en dessous, étai griffonné "la malédiction de flenor et la chute de l'empire de l'ombre." Atanor fronça les sourcils, et survola les pages suivantes, pour s'arrêter à celle qu'il souhaitait lire.

Citation :

Flenor le mage maudit, ou la malédiction de l'empire de l'ombre.

... à l'époque sombre où Malkiar vit sa disparition, Talin'Walden Flenor, Mage elfe d'une très grande puissance, qui avait participé au bannissement du démon, entra alors tristement dans l'histoire. Certains historiens parlent d'une perte de raison suite à toutes les atrocités qu'il avait vu, d'autre d'une ascension vers le mal, révelant sa vraie nature. Quoi qu'il en soit, il s'éloigna fortement de sa race, et commença à passer énormément de temps dans les souterrains, royaumes où vivaient encore quelques forces de l'ombres qui se cachaient terrées sous terre... après 3 ans de vie d'absence et de disparitions momentanées, un jour il revint, transformé. Son corps devenu cadavérique et d'une pâleur effrayante, et il n'était que l'ombre de lui même. Il mena son peuple à un rassemblement de la plus haute importance. Là il avoua avoir passé les dernières années à faire des recherches sur les pouvoirs de l'ombre, et prétendit même avoir trouvé un pouvoir sombre, dépassant toutes les magies de la lumière, un pouvoir égalant celui qui créa le maléfique Démon rouge. Ces révélations outrèrent profondément son peuple, qui voulut condamner les recherches de Flénor, qu'ils considérèrent comme fou à lier. Malheureusement, celui ci s'échappa, vociférant une soudaine haine profonde quant à l'incompréhension dont il était victime. Le conseil des elfes, inquiet de cette nouvelle menace, appela les peuples à se réunir pour faire en sorte qu'un nouveau cataclysme ne se produise pas, mais aucun, à la grande tristesse des elfe, ne répondit à l'appel.
Vint alors je jour fatidique, de la vengeance de Flénor, qui apparut un matin, aux portes de la cité elfique, vêtu de noir, et portant un grand bouquin à son bras. Avant même que la garde ne put l'appréhender, il avait dévasté d'un seul mot, la muraille de défense, et toute l'avant garde, noyant l'espace dans une vague de fumée ténébreuse qui consuma tout sur son passage. La journée fut éprouvé de vives bataille, et ce ne fut qu'au temple, que Flénor connut son unique défaite dans la cité elfique. Les sorciers et les anciens du noble peuples s'étaient tous rassemblés pour repousser ce nouvel et surpuissant ennemi. Ce dernier s'enfuit en jurant l'anéantissement de la race elfique. Au cours de cette bataille, la moitié de la puissance militaire et magique des elfes avait été réduite à néant, par un seul homme... La situation était critique...la panique s'installa doucement dans les esprits.
Mais à la grande surprise de tout le monde, une compagnie arriva au village des elfes, et demanda une audience. C'était la dernière Garde du Concile du Griffon, des templiers de grandes renommées, qui, en raisons de leurs trop grande vaillance lors de la guerre contre malkiar, virent leurs forces décimées aux premières lignes de toutes les batailles. Cette compagnie prêta serment au conseil elfique, et promit d'arrêter par tous les moyens cette nouvelle menace. Hormandre qui s'était intéressé de près à cette affaire, ordonna à l'un de ses notaire, un jeune elfe écrivain, d'accompagner l'Ost de templiers dans leurs aventure, et de faire un rapport détaillé de leurs entreprises. Les templiers acceptèrent l'inconnu, et descendirent dans les royaumes ténébreux des souterrains. Cet assaut surprenant de cette petite compagnie de guerriers, força Flénor à retrancher ses forces dans les souterrains, et de mener bataille là bas. Cette situation avait été voulue par les templiers, pour empêcher les victimes innocentes dans les royaumes extérieurs. La légende raconte que Flénor combattit les intrus pendant 6 ans, avant que celui ci ne tombe sous les coups d'un des derniers survivant de l'expédition. Seulement, les templiers se virent maudits par le sorcier noir juste avant son dernier souffle, à demeurer porteurs et gardiens du ténébreux savoir qu'ils avaient combattus. Ainsi les templiers revinrent dans les extérieurs, chargés de cette nouvelle et lourde mission, de protéger les documents et artefacts menant au pouvoir maudit de Flénor...Le notaire qui avait survécu jusqu'à la fin, démissionna de la cour, et se retira. On ne sait de cet elfe, uniquement son nom: Finnegan Valdemont, et le fait qu'il devint hermite.

On se souviendra à jamais, de Talin'Walden Flenor, comme du Sorcier de la ruine, qui par pure haine, faillit anéantir le royaume et la race elfique.

Personne ne sait ce qu'il est advenu du Concile des Templiers, seulement qu'il se retrancha dans la dernière tour encore debout, et qu'il coupa toute liaisons avec les autres peuples... peut être n'ont ils jamais obtenus les informations pour retrouver le pouvoir de Flénor, peut être l'ont ils toujours cachés. Il est dit que Flénor avait scellé son pouvoir dans son livre d'arcanes, et que les Templiers l'avaient finalement détruits, peut être caché. On appela se dernier bouquin "le livre des Ombres"... mais depuis la réapparition de Malkiar, plus personne ne fit attention à cette dernière hypothèse légendaire... le mal naquit à nouveau, l'attention fut reportée sur lui...

Atanor soupira. Lisant la date de l'écrit, il vit qu'il datait de plusieurs siècles... Ainsi les Templiers avaient ils disparus des esprits avec le temps, tandis qu'un savoir des plus dangereux vibrait encore dans leurs tours...
"ils avaient voués leurs vie au secret... pour protéger ceux qui les ont finalement anéantis... juste par ignorance de l'importance que les templiers avaient, à demeurer encore..."
Murmura le jeune sorcier. Il sortit de son sac un petit morceau de parchemin et prit une plume et de l'encre posé sur le coin du bureau, et écrivit le nom du notaire qui avait suivit les templiers dans leurs bataille. C'était à présent sa seule piste... il se releva, rangea le bouquin et le parchemin, puis sortit pensif de la bibliothèque. Il était temps de dire bonjour à sa femme, qu'il n'avait pas vu depuis trop longtemps.
Pendant le trajet, il se posa milles et une questions. Pourquoi Hormandre avait il envoyé un notaire, pourquoi s'intéressait -il au livre des ombres? Pourquoi, après plusieurs siècles de silence, le descendant décidait-il de bouter définitivement les templiers du Griffon de son royaume? qui était cette personne qui avait volé la carte, puis le livre... quelqu'un, ou quelque chose éssayait d'atteindre le livre des ombres, et de bloquer toute possibilité de difficulté. Après s'être posés pleins de questions sans réponse, Atanor arriva enfin devant la chambre de sa femme. Il toqua, et on lui demanda de rentrer. Sa femme était allongée dans un lit, une petite bosse au niveau de son ventre signifiait que les enfants grandissaient en elle. Atanor soudainement apaisé, s'installa au chevet de sa femme et déposa un baiser sur son front.

"Tu m'as l'air pensif mon amour"
Dit Luna avec un petit sourire. Atanor caressa la joue de sa belle ange, et répondit calmement.
"Je le suis, je ne te cache rien. Je vais retourner à la tour du Griffon, puis je partirais pour une mission de haute importance... je venais te voir une dernière fois. Je te promet, que je serais de retour très vite. "
Luna ne sourit plus, et regarda Atanor gravement. Elle lui fit alors promettre de ne pas se mettre en danger, et le jeune soricer eut bien du mal à faire ce serment.
"Je veux que l'une de mes servante t'accompagne..."
dit Luna soudainement. Atanor fit un mouvement de recul, et dévisagea sa femme.
"Une servante? mais, mon amour, je vais en mission, je ne vais pas en voyage d'affaire! à quoi me servirait une servante? Envoie moi des guerrières, je comprendrais, quoi que je ne les accepterais pas pour autant... mais une servante?"
Luna parut outrée, et fronça les sourcils.
"Monsieur mon mari... remettrais tu en question les capacités de MES servantes? saches qu'elles sont toutes aussi douées que des guerrières!"
Atanor ne put rien répliquer, et il soupira...
"Soit, j'accepte une servante... mais uniquement une...j'ai pas envie que.."
Il avait parlé trop vite, et Luna comprit immédiatement.
"Que quoi?"
Dit elle suspicieuse.
"Que ça m'encombre trop"
Mentit Atanor... il n'allait pas dire qu'il ne voulait pas plus de victimes, cela aurait trop inquiété sa femme.

Après plusieurs discussions, et esquives, Atanor finit par se lever, et demanda à ce que la servante soit prête dans le hall dans moins d'une demi-heure, où il partirait sans elle. Puis il fit ses adieux amoureux à Luna, avant de sortir de la chambre, en direction du Hall.

Aux environs de la tour du griffon.

Tom était aux aguets. Il suivait depuis une bonne demi heure le groupe de morbelins enmaraude, et avait donc eu tout son temps pour les étudier. 12 combattants, 2 prisonniers. En face, lui et Nina, qui l'avait suivi dans sa patrouille. Sur le coup Tom regretta de ne pas les avoir repérés avant, de façon à pouvoir les surprendre en étant plus nombreux. Des guerriers comme Pancrace ou Pagan lui auraient été très utiles.
Tom ne portait qu'une simple jupette de cuir et était torse nu. La seule arme qu'il avait emmené était son glaive. Nina, elle était entièrement nue. Tom ne pouvait se délecter de sa vue, sa concentration étant totale.
Soudain, les morbelins firent ce qu'il attendait. Les créatures hideuses semblèrent discuter entre eux et ils se séparèrent en deux groupes. Tom fit un signe de la main, et non loin, une forme sombre se mit en chasse. L'ancien gladiateur sourit à l'idée de la frayeur que fairait cette femme exquise aux morbelins.
De fait, il se mit lui aussi en chasse.


...

A quelques pas de la chambre de Luna, une jeune femme, seule dans une modeste chambre attendait. Savait-elle réellement ce qu'elle voulait? Et si Luna n'avais pas parlé à Atanor et si, il allait refuser. Elle devait partir avec lui mais Luna la croyait-elle, sur la raison de son départ? Protéger Atanor, c'est ce qu'elle lui avait dit, mais le protéger lui, avait-il besoin de protection?
Maintes questions traversèrent son jeune esprit tandis qu'elle passait de la fenêtre au lit, du lit à la porte et de la porte à la fenêtre. Devait-elle s'assoir et attendre patiement? Le pouvait-elle? Au bout de quelques secondes, elle se releva et remarcha. Cela calmait son angoisse, cela calmait son impatience. Elle n'en pouvait plus!
Plus les minutes passèrent, plus l'adrénaline monta en elle. Son coeur battait de plus en plus fort, elle craignait la réponse.
Des pas dans le couloir, elle se précipite vers la porte. Fausse alerte, ce n'est qu'un passager qui ne s'arreter pas. Elle décide de s'assoir, puis de se coucher. Le temps ne passait pas et c'est ces moments là qu'elle detestait le plus, les moments d'attente où elle devait rester là, patiemment. Mais Mirana n'était pas patiente, surtout pas aujourd'hui.
La porte soudain s'ouvre. en sursaut la jeune femme se lève. Un servante lui indique que Luna l'attend. Elle salue son amie et se précipite dans la chambre de sa maitresse. Elle était couchée. Mirana s'approcha de Luna jusqu'à être face à elle.
" Mon mari est d'accord de vous prendre avec vous. Il vous attend dans une demi-heure dans le hall. Ne le faite pas attendre..."

Mirana reparti dans sa chambre. S'attela à prendre quelques affaires rapide dans un léger sac et sortit. Doucement, elle déhembula à travers les couloirs et rejoind tant bien que mal, le hall. Atanor y était déjà. Il paraissait immense mais d'un calme inquiétant. Elle resta dans l'ombre quelques instants à l'observer. Il ne parraissait pas impatient et s'il l'était, il le cachait bien. Mais il était inquiet, quelque chose le tracassait. Mirana le lisait sur son visage.
Determiné, elle se présenta face à Atanor. Il la regarda, surprit, la dévisagea et lacha quelques petites grimaces. Elle lui faisait face et s'attendait à une remarque ou parole. Mais il ne dit rien, lui tourna le dos et partit. Mirana lui courut après....

La forêt se tut. Le vent ne racontait plus d’anecdotes anciennes à travers les silhouettes d’arbres, les animaux n’émettaient plus aucun un son. Pourtant, Meexo les ressentait. Silence, si lourd et pesant qu’il paraissait consistant et elle semblait presque pouvoir le toucher.

Le jour l’avait finalement trahi, laissant la nuit annexer l’espace vitale de Meexo, frustrée et seule dans cette clairière inconnue. Non, pas seule, mais bientôt si elle ne soigne pas bientôt son pauvre familier mourrant.
Meexo attrapa son sac à l’aveuglette et fourra sa main à l’intérieur. Elle trafiqua quelques instants avec les divers outils et objets qu’elle transportait et sortit enfin une bougie. Elle ferma les yeux quelques instant et souffla sur la mèche. Après une dizaine de battements de cœur, une légère fumée s’éleva de la mèche – Meexo ne le voyait pas, mais je vous le raconte car son intuition de jeune femme lui indiquait la présence de chaleur vers ses mains.

Allez, pense à Singeth, il survivra pas jusqu’au matin si tu ne te dépêche pas.

Des larmes irritaient ses yeux et elle soupira de douleur pour son compagnon. La mèche prit feu soudainement. Soulagée mais toujours nerveuse, elle enfonça la bougie dans le sol et se mit à fouiller de nouveau dans son sac. Elle jeta un coup d’œil à Singeth. Dans lumière de la bougie, remarqua-t-elle, sa peau ressemblait à une émeraude qui fut étalée sur une toile et ensuite fouetté de coups de pinceaux saignant de la peinture violette. La plaie béante sur son flanc rappella Meexo à la crise et elle gratta l’intérieur de son sac comme une fouine pourchassée. Enfin, elle sortit un bouquet d’herbes et de racines, entourées par un parchemin qu’elle déroulait rapidement et qu’elle ouvrit. Elle s’approcha de la bougie, de sorte que la lumière transperce le manuscrit et lui réveilla les ingrédients nécessaires pour un soin rapide.

Racine de Mayef, Mauvaises herbes de Linn, Sauge, Roumarin, Racine de l’abondonée…Je crois que j’ai t….

Ses yeux semblaient prendre feu ; tel était l’angoisse qui l’a saisis devant la nouvelle problématique :
Poil extrait de la crinière d’un cheval ? Mais où vais-je trouver cela, je n’ai vu aucune trace de vie depuis deux phase de Lune, sauf bien sûr la bête affreuse qui nous a causé tant de mal.
Soudain, un cri lointain mais assez audible pour pousser à l’élimination de toute réflexion se fit entendre.
Meexo s’anima. Elle déchira les restes de ce que lui servait de chemise, la laissant nue à part le jupon en lambeaux accroché péniblement à sa taille. Elle entoura son familier avec le tissu, et, le serrant dans les bras, s’enfuit vers le nord. La bougie plantée dans le sol s’éteint brusquement.

Atanor descendit les escaliers un a un assez rapidement sans même prêter attention à la jeune femme derrière lui, qui le suivait comme son ombre. Lorsqu'il arriva sur le sol de terre, il s'arrêta, et dit à la servante sans la regarder.

"il n'est pas de mon habitude de me faire suivre par une nounou..."

La femme ne répondit pas, mais il sentit une soudaine crainte émaner de son aura. Il soupira et sa passa un main dans les cheveux. Ce n'était pas son style, de jouer les méchants. Il était même plutôt joyeux de nature. Mais les circonstances ne pouvait lui permettre ce genre d'attitude, surtout que maintenant, cette femme serait tout autant en danger que lui. Il se retourna, et la fixa avec un regard perçant pendant de longues secondes. La femme redressa la tête, et bomba les épaules, pour montrer une certaine forme de courage, cependant elle déglutit avec difficulté, ce qui fit sourire Atanor

"Voyons... ne soyez pas si intimidée... ma femme ne vous a t'elle pas dit que j'étais un gentil garçon?"

Il rit un instant, et vit que la femme se décontracta un peu.

"Alors c'est vous la servante qui sera ma gardienne à temps complet? ... j'en ai de la chance..."

Il se gratta le menton, puis se retourna à nouveau, et avança lentement, regardant de gauche à droite. Après avoir fait toute l'allée ainsi, il se gratta la tête, et dit:

"Vous m'accompagnerez jusqu'à la tour du Concile du Griffon. Votre mission de protection s'arrêtera une fois que nous aurons passés les portes de la tour. Ensuite vous irez ou vous voulez, prenez des vacances, de toutes façons elles seront payés par ma femme, qui croira que vous me protéger toujours..."

La jeune servante parue outrée, et ouvrit la bouche pour répliquer mais Atanor leva la main et l'interrompit:

"Ce n'est pas une proposition... croyez moi mademoiselle... Là ou je vais, vous ne trouverez rien de bon, et je doute, à moins que vous ne me le prouviez pendant le trajet jusqu'à la tour, que vous ayez les moyens de m'accompagner."

Puis il marcha à nouveau, et tourna un instant en rond, tandis que la femme restait muette, en pleine réflexion. Il grogna et dit:
"Ragh, mais ou est encore ce cheval, je lui avait demandé de rester tranquille!"

Puis il commença à marcher dans les jardins, observant les recoins des bosquets, à la recherche de son cheval. La femme se retourna prestement et courut le rejoindre, l'appelant plusieurs fois par un "Messire!" Qui à chaque fois faisait lever les yeux au ciel du jeune sorcier. Elle le rattrapa enfin et s'apprêta à lui faire sermont, tandis que lui continuait sa marche, imperturbable.

Le premier morbelin n'eut même pas le temps de réagir. Tom lui sauta d'une branche dessus, et la créature en eut la nuque brisée dans un cri. Les autres sortirent leurs armes en couinant dans leur langage maléfique. Le regard sombre, Tom attendit. Le premier chargea en hurlant, épée en avant. Le vieux gladiateur l'esquiva facilement, et son glaive s'enfonça dans la nuque du morbelin qui vomit son sang avant de tomber lourdement au sol. Profitant de la confusion. Tom chargea les autres. L'un deux tenta de parer le coup mais la lame s'enfonça dans les chairs molles du morbelins, qui vit ses entrailles se répandre sur le sol.
Tom feinta le suivant et lui asséna un rude coup de coude qui fit gicler le sang du visage démoniaque. De l'autre main, il asséna un coup de glaive qui fendit le crâne du plus proche.
Tom sentit alors une brûlure dans le dos. Le dernier morbelin debout lui avait assénné un coup de taille vicieux qui lui avait entamé l'épaule. Le hurlement de douleur fit frissonner la bête, qui voyant tous ses compagnons à terre, s'enfuit.
Le regard enflammé tom se tourna. Il n'avait plus la force de le poursuivre. Le glaive fendit les airs et se ficha profondément entre les cotes du morbelin qui tomba en roulant sur lui même, lui enfonçant le glaive encore plus profondément.

Tom soupira et brisa la nuque du morbelin qui couinait non loin de lui, celui à qui il avait mis un coup de coude. Ceci fait, il alla récupérer son arme ensanglantée et s'assit un peu pour souffler. Il jura en palpant sa blessure dans le dos. Il n'était plus tout jeune. Il cracha un mince filet de sang et se dirigea nonchanallament vers la rivière la plus proche. Il commença à se nettoyer de tout le sang impur.
Nina, aérienne, passa à côté de lui. Elle était couverte de sang noir et pourtant, elle gardait sa beauté. Tom lui sourit:

"Les prisonniers?"

"Je les ai laissés partir" répondit-elle.

Tom acquiesca et plongea dans l'eau purificatrice.

Un sentiment de colère lui traversa l'esprit. Comment avait-il osé lui parlé ainsi, après tout le bien dont sa femme lui avait fait part. Soudain, face à cet immense bonhomme, elle le voyait différemment. Mirana voulait faire sa fière et lui prouver qu'elle avait tort mais quelque chose l'en empêcha. Elle le voyait soudainement, comme peu l'avait vu, rongé par l'inquiétude. Qu'importe, elle lui prouverait bientôt ces capacités. Un nounou, Atanor allait voir ce qu'est réellement une nounou. S'il la cherchait, il allait la trouver. Et pour le moment, pourquoi dire à Atanor qu'il n'a qu'à se retourner pour apercevoir son cheval. Cela n'avait aucun sens, puisque de toute manière il ne l'écoutais pas. Elle avait beau l'appelé "Messire", "Monsieur le mari de ma maitresse". Non, rien n'y faisait, soit il était complètement borné, soit vraiment trop préoccupé.

Avec une légère envie de lui jouer un tour, elle s'approcha du cheval. Sans broncher, elle lui prit les rennes. Qu'allait-elle en faire ou plutôt, qu'avait-elle envie de lui faire? Sans un bruit, des idées des plus extravagantes les une que les autres lui traversèrent l'esprit et puis, petit à petit, ces idées furent remplacées par les paroles de Luna. La raison de son engagement au coté d' Atanor ou plutôt la demande de Luna lui revinrent à l'esprit. Ces mots troublant et la crainte ressentit pour son mari, si présente. Est-ce à cause de sa grossesse qu'elle était si gentil, si attentionnée ou est-elle de nature calme? Peut lui importait en faite, qui était vraiment Luna, ce qui l'intéressait était la mission que Luna lui avait confiée. La protection de son mari était son principal et seul but pour le moment.

Lentement, elle s'approcha d'Atanor et tenta encore un petit "messire" et voyant qu'il ne se retourna même pas, qu'il ne l'écoutait qu'à peine, elle gonfla ces poumons et hurla: " BON L'ESPÈCE DE TRUC QUI SERT DE MARI A MA MAITRESSE MAIS QUI NE DAIGNE PAS M 'ÉCOUTER, VA T-IL SE RETOURNER ET VOIR QUE JE J'AI SON CHEVAL OU BIEN IL VA ENCORE FAIRE COMME SI JE N'EXISTAIS PAS !"
Perplexe, Atanor se retourna. Dévisagea le petit bout de femme qui venait de lui gueuler dessus. Levant le doigt, il s'apprêta à prononcer quelques paroles. Après un certain temps de réflexion, il renonça a parler et honteux, il tendit la main à Mirana pour lui reprendre les rennes et s'éloigna. La jeune femme ne bougea pas et attendit. Quelques pas plus loin, Atanor s'arrêta, se retourna et fixa la jeune Paladine. Fière d'avoir gagné cette bataille, elle se mit en marche et rejoignit Atanor en lançant un léger:"Et je suis sensé chaperonner ça moi... Et bien, C'est pas gagné! "

Atanor ne s'était pas trompé lors de ce premier coup d'oeil qu'il avait jeté sur elle... Luna l'avait vraiment bien choisie. Caractérielle, sensée, un brin d'humour noir, tout ce dont elle aurait eu besoin pour passer outre les épreuves morales qu'il aurait pu lui infliger. Décidément, ça femme le connaissait trop bien. Il regarda un instant au dessus de son épaule, sur une des plus haute fenêtre de la tour principale, et sourit, voyant le visage de sa belle, à moitié cachée derrière un rideau... Ainsi elle voulait qu'il soit suivi... bien, il allait l'être, mais personne n'avait précisé que ce soit de tout repos...

Pendant qu'il avançait lentement vers la porte, la jeune soldate à ses côtés, en silence, il s'exposait toutes les possibilités de mini épreuves qu'il pourrait lui faire subir jusqu'à la tour, pour juger si elle était capable de le suivre. Il n'en trouva aucune si ce n'était de tomber volontairement sur un groupe de monstre dangereux et de la voir se débrouiller, mais en pleine journée, il n'en trouvait aucun, et il trouvait de plus, cette idée très peu gentille. Il expira. décidément, son voyage promettait des couleurs avec cette nouvelle inconnue... Il sourit à cette idée, devant le regard brièvement suspicieux de Mirana. Au moins, elle pourrait lui faire un peu oublier cette sombre aventure, et penser un peu à autre chose. Mais cela ne devait certainement pas le retarder dans ses plans, il n'avait que peu de temps avant de vraiment partir.

Il s'arrêta devant le portail, et cette fois les gardes purent s'incliner, tandis que le jeune sorcier leurs rendait leurs salut, tout aussi aimablement, avec sincérité. Cela intrigua et irrita la jeune femme, Atanor le sentit. Peu être simplement parce qu'il n'avait pas été aussi gentil avec elle. Mais pouvait elle seulement comprendre les raisons de tels agissements. Il pensait, qu'en la dégoutant de lui même, il arriverait à la faire abandonner. C'était la façon la plus radicale mais ausi la plus sûre, pour lui épargner bien des dangers... Il caressa doucement la crinière de son cheval noir, et s'approcha de son oreille pour y glisser des mots en langage arcanique. Bien que Mirana tendit discrètement l'oreille, elle ne put rien entendre, et son visage parut inquiet lorsqu'Atanor, tout souriant, se retourna vers elle Il dit d'un ton doucereux.

"Dites moi ma jeune amie..."

Elle parut troublée par cette nouvelle appelation, preuve d'une nouvelle considération. Mais Atanor comptait bien la surprendre et retourner la situation.

"...Avez vous un cheval?"

Tandis qu'il finissait sa phrase, il s'installait sur la selle du sien, et prenait les rennes. La femme, un peu déconcertée, répondit négativement, un peu perdue.

"non euh... pas là... mais... pourquoi?"

Atanor ria un instant, remarquant que la femme s'appuyait d'une jambe à l'autre, l'air peu rassurée. Il sourit encore plus largement, puis dit alors très vite:

"éh bien si vous voulez me suivre, vous allez devoir en trouver un très vite, ou courir encore plus vite...hinhin."

Finissant sa phrase, il fit claquer les rennes avec vélocités, le cheval se cabra de toute son imposante masse, et partit à toute vitesse sur le chemin, laissant une trainée de fumée derrière lui, la cape rouge d'Atanor claquant l'air, et fusant au loin comme un éclair. La femme sursauta et resta une demi seconde figée sur place, la bouche ouverte, plantée là...

Laissé, elle avait été laissé de coté. Non mais c'est pas vrai, comment avait-il pus faire cela? Pour qui il se prenait et devant les yeux de sa femme. Il était idiot, complètement fou où simplement immature. Mirana détestait ce genre de comportement... Un gamin qu'il fallait éduquer, voilà ce qu'était Atanor, un sale gamin immature que Mirana commençait à détester. Mais non, pour le bien de sa femme, pour la promesse faite à Luna, elle n'abandonnera pas, même si l'envie ne manquait pas. De tout claquer, même le visage d'Atanor, il comprendrait sa douleur une fois qu'elle aura passé ses nerfs sur lui.

Elle était bien avancé maintenant, elle avait l'air d'une idiote ici, sur place. La seul, dans cette cour... Arggggg, elle ne le supportait plus.
Des bruits derrière elle, lui indiqua qu'une charrette allait passé. Sans réfléchir, elle dégaina son épée et la plaça sous la gorge du pauvre fermier qui s'en allait travailler. "Ton cheval en vitesse". Prit de peur, le pauvre homme ne parvient à bredouillé qu'un petit "pas mon cheval, s'il vous plait, j'en est besoin pour travailler"
Mirana paraissait resplendissante arme à la main, d'une délicatesse incroyable, elle coupa les liens qui rattachait le cheval à la charrette. Celui-ci prit peur et se cabra, sans bouger. "C'est ton cheval que je veux...!"

Paniqué, le paysan ne fit aucun geste, aucun mouvement. Mirana sortit de son vêtement une bourse qu'elle lança à l'homme. "En dommage et intérêt" Puis, grimpant sur le fidèle destrier, elle lui donna légèrement des coups de talon et partit au galop.

Certes ce n'était pas très glorieux mais elle avait un cheval à présent et qui c'est ce que Atanor lui avait prévu pour la prochaine épreuve. Elle se savait tester, elle ne le refusait pas mais un peu plus de tact s'il vous plait... Et puis non, en y réfléchissant, ça lui plaisait d'être tester ainsi, au moins elle lui prouverait ce qu'elle vaut. Une chose est certaine, c'est que Mirana se vengera. Elle n'était pas rancunière mais sur le moment, à cet instant, elle allait faire comprendre au mari de Luna à qui il s'adresse. Non à une simple servante, non a une simple paladine au service de sa maitresse mais à une femme bien déterminé à obtenir raison. Bien déterminé à mettre fin a sa promesse en allant jusqu'au bout. Que cela plaise a Atanor ou pas, elle resterait avec lui et le protégerait. Argggg, qu'elle détestait ce comportement enfantin et plus les secondes passaient, plus elle se disait que le chemin risquait d'être plus long que prévu, plus dur face à ce caractère de gosse arrogant.

Assit près d'un arbre, elle vit Atanor, tranquillement entrain de se reposer. Elle descendit de son cheval, énervé, gonflait son torse et s'apprêta à l'engueuler, le frapper, l'injurier. Mais elle se retient. Ferma ces yeux, elle respira un bon coup, se calma et s'assit juste face à cet homme si désagréable. Il était si différent de l'homme qu'on lui avait conter. Elle l'observa, le dévisagea, retient ces petits tics.... Essaya de trouver les moindres défauts et les quelques qualités qu'il pouvait y avoir.

"Qu'est ce que tu regardes" Lui lança Atanor, soudain les yeux ouvert
"Je sais pas trop, j'hésite entre le fou ou l'idiot. "

Se relevant, Atanor remonta sur son cheval, sans rien dire et repartit. Mirana toujours énervé, repartit au galop, derrière Atanor...

le visage d'Atanor était calme, bercé par les pas du cheval. Il avait ralenti l'allure à une marche rapide, et la paladine chevauchait à côtés de lui, ne le quittant pas des yeux. Le regard droit, il fixait l'horizon, il creusait dans ses pensées, gardant son calme stoïque et quelque peu surnaturel, qu'il savait reprendre très vite après toutes les situations. Le fou ou l'idiot... cette phrase dont il se souvint ramena le sourire à son visage. Il se tourna vers elle, et l'observa, mais cette fois, pour la première fois du voyage, sans rancune, ni ironie, ni moquerie dans l'éclat de ses yeux Bleus sombres. Juste un regard serein, et amical. Mirana sembla gênée par cette soudaine attention reportée sur elle, et Atanor après un temps, glissa à nouveau son regard sur le baiser que se donnaient la forêt au loin et les cieux chargés de lumières diamantés en ce début d'après midi.

"Je crois que les deux sont facilement visible..."

Dit il doucement, à l'adresse de la soldate, qui parue perdue.

"Les deux quoi?"

Dit elle sans comprendre. Atanor sourit à nouveau, puis respira profondément.

"le fou et l'idiot... les deux sont vite visible. Idiot car il faut l'être, lorsque l'on a que 2 ans de vie réelle dans ce monde... et que la vie nous a happer trop vite. L'insolence que j'en ai développée me rend certes très idiot... et fou..."

Il s'arrêta un instant... Il n'avait plus envie de jouer le jeu du test... elle ressemblait trop à Luna, il ne gagnerait pas. Il se demandait s'il devait lui dire sa crainte... nan... trop tôt, il lui expliquerait implicitement.

"Fou car il faut l'être, pour vouloir partir dans une mission en solitaire, sachant le danger qui m'attend là bas, surtout moi, qui suit mage..."

Elle le regarda avec attention, les sourcils froncés... Atanor fut rassuré de savoir qu'elle n'avait pas les pouvoirs de télépathie de sa femme... cela lui donnait un avantage considérable. La discussion se stoppa là, il ne dit plus mot. Elle semblait avoir comprit, elle ne fit plus une remarque, mais elle souriait. Ce dernier point apaisa Atanor... elle n'était pas si décevante que ça finalement. Il faudrait bien qu'il l'admette un moment ou un autre... Mais le simple fait de s'attacher à une personne dans sa mission, était déjà trop... il ne pouvait se permettre de tisser quelconque lien d'amitié, avec une personne qui risquerait surement de mourir par sa faute... Il caressa la crinière de son cheval, et commença à lui parler calmement.

"Céleste... Mon vieil ami, je t'en fais trop baver en deux jours... tu ne 'es même pas reposé... j'en suis sincèrement désolé... se soir tu dormiras dans ton écurie, je te le promets... Une longue mission va nous attendre les prochains jours... et tu es mon plus fidèle ami pour ce voyage... je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur... que deviendrais je sans toi... qui m'appellera encore le fantôme de sang, si tu n'es plus là pour me faire voler..."

Mirana, les yeux écarquillés, observait la scène, la bouche finement entrouverte... elle ne put s'empêcher de poser une question.

"Vous parler à votre cheval?!... remarquez, vous êtes mage... je..."

Atanor fit une petite tape sur le flan de sa bête et regarda Mirana en souriant. Elle s'arrêta d'elle même, celui ci répondit alors:

"C'est mon père qui m'a offert ce cheval, qui errait, sauvage, dans les profonds étages des souterrains. Mon père m'a dit qu'il avait perdu son cavalier, et qu'il était perdu depuis plusieurs mois quand il l'a retrouvé. Sauf, il se dévoua totalement au jeune fils de son sauveur, à savoir moi... il m'a sorti de bien des situations... et ça fait 2 ans que je ne m'en sépare pas... Il m'arrive de lui parler, il me comprend... même quand je ne parle pas le langage animal, que je connais de par mes connaissances en sorcellerie. C'est d'ailleurs lui qui a eu l'idée de vous faire courir un peu tout à l'heure, mais je n'ai pas voulu qu'il se fatigue trop non plus...c'est que je l'aime beaucoup cette bête."

Atanor arbora un sourire enfantin, et passa sa main sur la crinière douce et argentée de son cheval. Celui ci répondit par un mouvement de tête et un faible hennissement. Mirana eut du mal à cacher à quel point elle était étonnée de telles paroles. Mais alors qu'elle allait engager une discussion, Atanor arrêta son destrier, et descendit du cheval, le visage serré, les yeux plissés, tendant l'oreille. Mirana demanda alors ce qu'il se passait, et Atanor ne donna pour toute réponse, qu'un signe de se taire... le cheval, semblait lui aussi avoir sentit quelque chose, et il s'agita. Mais au seul chuchotement du sorcier, il s'arrêta immédiatement. Atanor revint à la selle, et détacha un bel arc long d'une facture assez belle, et glissa sur son dos le carquois de flèche qui était suspendu sur l'arrière de la selle. Puis il descendit hors du chemin, sur la plaine. Mirana sauta de son cheval, et rejoignit, perplexe, Atanor qui s'était stoppé, et observait la forêt non loin, à une vingtaine de mètres. Seul point rouge sur se paysage émeraudes, sa cape flottant dans l'air donnait au personnage une aura mystérieuse et inquiétante, dressé là, son arc à la main. Il souffla profondément, puis soudainement, tourna son regard vers leurs gauche, et l'œil flamboyant, il tendit son arc, et décocha à une vitesse fulgurante une flèche qui fusa dans un sifflement effrayant à travers la plaine. La pointe de la flèche fendit l'air et percuta alors une cible qui venait de jaillir du bord du chemin. Un orque en équipement de camouflage rustique qui venait de sauter d'une cachette sur le bord de route, venait de se faire transpercer le crâne par le projectile précis et mortel du jeune sorcier, et tomba lourdement dans un petit gargarisme sur le sol. Le regard d'Atanor était noir de colère, mais son corps ne laissait déborder aucun geste d'énervement, il restait roide. Le jeune homme calculait le moindre élément autour de lui: le vent, les brins d'herbes qui dansaient lentement, les ombres qui se mouvaient soudainement dans la forêt et dans les hautes herbes à quelques mètres.
Trois ombres... Atanor Décocha deux nouvelles flèches qui s'envolèrent hurlant à la mort avec autant de vélocité que la premières, et deux échos plaintifs et rauques sonnèrent justes après, deux ombres disparaissant dans la seconde qui suivit. C'est alors, que dans la précipitation, Un cri barbare résonna devant Atanor et Mirana, et un orque plus gros et portant une grande hache, fonça droit sur les deux voyageurs, conscient que son embuscade avait été un échec.

Mirana posa la main sur son épée, et fit un pas en arrière, prête à recevoir la charge, mais Atanor lui, ne bougea pas. Il sortit une dernière flèche de son carquois, la glissa sur la corde de son arc, le tendit, et le regard scintillant devant la masse qui devenait de plus en plus imposante devant lui, il prononça, froid et piquant:

"Envoie ce message à Malkiar..."

à cet instant, la pointe de métal de la flèche, devint lumineuse, et s'enflamma légèrement d'une aura couleur saphir. L'orque arrivé à porté sauta droit sur Atanor. Mirana hurla, L'orque aussi, dans un rugissement sauvage. Atanor ouvrit les deux yeux, et Lâcha la corde. Une légère vibration tinta, la flèche émit le même sifflement, et un bruit de craquement résonna. le projectile, avec une force surprenante, traversa le crâne du monstre, alors que celui ci, la mâchoire grande ouverte, écumait toute sa hargne. Un filet de sang flotta un instant dans l'air. Le monstre tomba à genoux, la hache toujours levée, à quelques centimètres d'Atanor, qui ne baissa même pas les yeux vers sa victime, le regard fixé toujours vers ce point qu'il avait visé. Les yeux sales et vitreux de la bête s'emplirent de sang noirs, et elle tomba sur le côté. Mirana resta figée, un peu déconcerté, et récupérant à peine de ce qu'elle avait vue. Plusieurs nuages de plumes noirs se levèrent dans la plaine, les monstres se consumèrent dans leurs aura maléfique, et retournèrent dans les fanges...

Atanor récupéra ses flèches, et remonta à cheval silencieusement. Mirana le suivit, observant chacun des gestes du sorcier. Une fois les deux à nouveau en selle, Atanor dit simplement:

"J'accepte que vous m'accompagnez... ne me demandez pas pourquoi... j'ai juste vu et constaté ce que je voulais constater... vous n'avez pas ressenti de peur... c'est la seule réponse que j'attendais..."

Peut être avait il eu tord... peut être avait elle eut peur de quelque chose... mais ce n'était pas dees monstres... cela lui suffisait... il avait prit conscience que seul, il n'y arriverait pas.

Depuis cette attaque, elle ne voyait plus Atanor de la même manière. Elle commençait à comprendre l'attirance de Luna. Il était fier certes de ce qu'il est, arrogant mais quelque chose en lui l'avait rendu plus doux, plus agréable. Il ne traitait plus Mirana de la même manière, il l'acceptait en tant que guerrière mais il l'avait accepter.

Elle n'avait pas eu peur, lors de l'attaque. Elle était prête à dégainer son épée, à attaquer cet orque et le réduire en poussière comme les nombreux qui avait subit le même sort. Elle était entrainé pour ça. Son cri n'était pas de crainte mais de courage. Il venait du fond d'elle-même, d'un souvenir lointain soudain remonté. Aime t-elle cela? Son cri était juste une sorte de cri de guerre qui lui procurer un courage particulier. Avec son arme, elle était gracieuse et dansait sur chaque coups d'épées donnés. Elle aurait voulut montrer à Atanor comment elle se bat. Mais elle ne le voyait pas en danger et Luna avait été formel: "Seulement en cas de danger important où mon mari ne peut tout gérer"

Mirana avait apprit à rester a l'écart et respecterait le choix de sa maitresse. Silencieusement, elle observa Atanor. étrangement, il paraissait moins soucieux, plus calme. On aurait dit qu'il venait de partager sa peine mais il n'avait fait part d'aucun projet à la jeune femme qui ne semblait pas s'inquiéter. Elle savait qu'il viendrait lui en parler, quand il se sentira près à l'accepter entièrement, près à lui confier son inquiétude. Elle avait déjà réussit une grande bataille face à Atanor et sans même sans douter, Atanor était troublé par cette femme dont il ne connaissait rien.

Le reste du chemin se passa dans un silence incroyable et tout deux paraissaient plongé dans leurs profondes pensés. Dans leurs énigmes connu d'eux seul. Qui c'est ce que tout deux à cet instant pensait, mais Mirana se sentait fier de partir avec Atanor, fier d'avoir été accepter par lui et fier de pouvoir peut-être l'aider. Elle se sentait plus rassurer et beaucoup plus en confiance. Mais elle était exténuée....

Tom arriva rapidement devant la haute tour. Le chef de garde le salua et Tom lui répondit d'un signe de la main.
"Tu sais où est atanor?".
Le garde secoua la tête.
"Je sais juste qu'il est parti pour glenravenne".
Tom fronça les sourcils et regarda Nina. Glenravenne? Pourquoi là bas?
Le vieux guerrier grommela et passa le portail.

Il parcourut en vitesse les couloirs pour arriver jusqu'à sa chambre. Simple, austère, sans meubles, elle reflètait parfaitement les enseignements qu'il avait appris au fil de ses aventures. Aucune place n'est sure et il faut être certain de ne jamais rien laisser derrière soi. Oubliant pour un temps sa légère blessure, il se changea et enfila sa lourde armure de cuir, usée par le temps et les intempéries. Nina le fôla en souriant et traversa le passage qui communiquait avec sa chambre à elle. Plus loin, Tom entendait encore son compagnon Barbok ronfler profondément. Depuis sa rencontre récente avec psyquick, le nain se remettait difficilement.

Equipé, Tom sortit de sa chambre.
"Tu pars"?
Nina était accoudée à l'embrasure de la porte.
"Atanor est parti à Gelnravenne. Je veux savoir pourquoi."
Nina sourit en coin. Un feu brulait dans ses pupilles.
"Tu penses encore à elle n'est ce pas?"

Tom baissa la tête.
"Impossible de ne pas penser à Deledek" répondit-il finalement.
Nina le regarda au fond des yeux et secoua la tête.
"Ne bouge pas, je viens avec toi."

Cinq minutes après, ils quittèrent tous deux la tour, marchant à pas réguliers, dans l'espoir de croiser Atanor sur le chemin pour qu'il s'explique. Nina était sensuelle dans son habit de satin, mais tom savait très bien qu'au dessous, elle était habillée pour tuer. Son corps était une arme terriblement dangereuse, au même titre que sa longue épée éffilée.

"Nous arrivons bientôt, vous pourrez vous reposer le temps que je prévienne tout le monde de mes prochains agissements... Faute de mieux vous résiderez dans mes quartiers... ne vous étonnez pas du bazar, je suis parti un peu sur les nerfs... mais le lit est d'état."

Mirana mit un moment avant d'acquiescer. Atanor avait dit ses mots d'un air absent, le regard plat, vissé sur le bout du chemin. En effet, derrière la forêt claire et ouverte sur le ciel qu'il traversait à l'instant, une fine pointe de tour s'élevait dans le lointain. Grise, on ne pouvait encore voir de détail, mais la taille en était déjà imposante. Atanor regardait avec une soudaine mélancolie le paysage magnifique qui l'entourait... bientôt, trop tôt à son gout, il quitterait famille, amis, lieu de résidence et quiétude journalière, pour s'enfoncer dans des recoins de ténèbres qu'il n'avait jamais visité jusqu'alors. Il respira profondément, tentant d'être discret, et Commença à faire l'inventaire de ce qu'il devait faire.
Premièrement, retrouver cet ermite, en priant qu'il soit encore vivant, c'était la seule piste qu'il avait pour l'instant. Ensuite, se diriger vers les lieux d'anciennes bataille, et y chercher des indices. En parallèle, il devait faire enquête sur la personne qui était venue reprendre le bouquin dans la bibliothèque, et demander la condamnation dans un lieu plus sûr de tous les documents concernant le passé encore obscur pour lui, des templiers, ainsi que leurs savoir. Il se frotta la tête, songeant à nouveau à l'embuscade qu'il avait évité. Il avait toujours su calculé les situations de batailles rapidement, et se sortir des mauvaises passes. Mais il avait développé un certain orgueil suite à cela, et savait que cela lui portait défaut. Sa haine profonde pour les forces des ténèbres, qui lui rappelait un sombre passé pas si lointain, et la confiance qu'il portait en ses aptitude, le rendait parfois vulnérable. En y réfléchissant, un ennemi de plus cette après midi, et c'était une belle entaille sur le corps qu'il aurait eu. Il savait que la paladine lui aurait été d'un grand secours, et il la regarda silencieusement.
Elle semblait vouer toute sa volonté à le protéger lui... mais savait elle réellement qui il était? Luna lui avait elle fait son portrait complet, avec toutes ses zones d'ombres, ou bien lui avait elle juste contée le mari dévoué qu'il était devenu... savait elle que lui, celui qu'elle protégeait, avait fait avant, couler le sang de vingt innocents, dans une bataille sanglante à laquelle il avait participé, lorsqu'il servait la sombre Horde du mal aux côtés de ses parents qui s'étaient repentis peu après? savait elle que, s'il se lançait tout le temps dans les quêtes absurdes pour sauver si peu de choses, et s'il éradiquait toute chose de mal qui était autour de lui, c'était parce qu'il voulait se racheter, du mal qu'il avait lui même fait?

La vie nous fait prendre des tournants différents se dit il pour lui même. Cet ultime acte, cette ultime mission, sera le scellement de mon passé, et le rachat de mes actes. Il en était convaincu. C'est aussi la raison pour laquelle il avait accepter de l'aide. Parce qu'il avait changé, et allait le montrer.

Il rit soudainement seul, et Mirana eut l'air interrogée. Il venait de se rendre compte, qu'il ne faisait pas une seconde de crédibilité, lui, le jeune homme si souvent collant et aux petits soins, voulant faire bien, et d'une trop grande gentillesse (parfois considérée comme vraiment lourde), en grand méchant ténébreux, ou vil maraud mesquin...
Quelle belle impression il avait dû faire... Malgré tout, il savait garder un peu d'humour, en toute occasion. Il glissa sa main dans son sac de ceinture, et tâtonna. Après avoir faillit se trancher la main avec le poignard qui y était mal rangé, il sortit une petite boite. L'ouvrant, il prit une petite pomme qui y était rangée, et la tendit à la femme à côté de lui.

"mais... je ne vous ai pas dit que j'avais faim?"

dit elle complètement perturbée. Atanor, la femme ayant prit le fruit qu'il lui tendait, sourit, et rangea la boite, en disant avec décontraction:

"Vous n'avez pas forcément besoin de parler, pour que votre corps s'exprime malgré vous ..."

Il fit un léger clin d'œil, et la femme dût se douter que le sorcier avait lu dans ses pensées, ou bien ressentit son aura, pour ensuite anticiper la demande. Elle rougit quelque peu, et finit par croquer dans la pomme. Atanor regarda le ciel, c'était une belle fin d'après midi, et il n'y avait pas eu trop de problème. Si tout se passait bien, il serait arrivé à la tour le soir même. Cela leurs permettraient de se reposer la nuit, pour partir tôt en matinée. Il n'espérait pas qu'un templier lui propose son aide, mais il tenait absolument à leurs exposer son problème, et leurs promettre dévotion, à eux, représentant des templiers du Griffon, et à la guilde, dans les agissements qu'il aurait par la suite.

Mirana croqua sa pomme silencieusement. Elle resta ainsi, sans un bruit, à regarder cet homme qui semblait l'écouter, qui semblait savoir ce qu'elle ressentait. Il était soudainement devenu aimable, agréable envers elle. Que dire, pour quelle raison? Nul ne pouvait y répondre, à part lui. Dans ces moments là, elle aurait voulut lire en lui, ces pensées, ces inquiétudes mais elle ne possédait pas cette qualité que lui semblait avoir.

Elle ne savait de lui que ce que Luna avait bien voulut lui dire, même si la jeune paladine avait insister, sa maitresse ne voulut rien préciser de plus. Quelles étaient ses raisons, ses actes qui paraissaient le rendre encore plus mystérieux que ce que la jeune paladine savait de lui. Il lui rappelait quelqu'un, un être connu, à peine rencontré, mais beaucoup apprécier. Non, elle ne devait pas s'en souvenir. Non, il ne fallait pas, pour cet homme, pour Atanor et le bien de Mirana.

Perdu dans ces pensées, elle paraissait absente. Jusqu'au moment où, deux silhouettes semblaient approcher d'eux, dangereusement. Par prudence, elle dégaina son épée. Le bruit aigu et sourd alerta Atanor qui regarda en direction des deux silhouettes. Mirana semblait prête à attaquer au moindre mot de la part d'Atanor. Elle voulait prouver ce qu'elle valait.
Mais Atanor la pria de rengainer son arme et la prévient que c'était des amis venant à leur rencontre. Légèrement rassurer, Mirana suivit le mari de Luna, gardant son arme à la main vers ces deux silhouettes a présent bien visible....

Tom toisa d'un oeil étonné la femme avec Atanor. Nina, elle, la fusilla du regard.
Il s'approcha d'Atanor, la bride de son cheval à la main, et lui glissa à l'oreille:
"Qui c'est celle là? J'espère que c'est pas une conccurente de ma fille au moins."
Tom le regarda et entra dans le vif du sujet:
"Tu faisais quoi à Glenravenne, alors même qu'on a besoin du maximum de monde ici. Tu peux pas t'absenter comme ça sans prévenir!"

"Bonjour beau papa, oui je vais bien, merci de t'en inquiéter mon ami... et toi?"

Nargua Atanor avec un petit sourire de coin. Puis, voyant que Tom réfreinait un petit sourire, en gardant son sérieux, il se dit qu'il avait réussi à détendre l'atmosphère, et, faisant un clin d'œil à Nina, il se racla la gorge.

"Je te présente la garde qui m'est directement rattachée, par ordre de Luna, pour ma sécurité rapprochée, et qui est récemment devenue une jeune amie."

Atanor voyant que le regard de son beau père était inexpressif, il en comprit qu'il ne comprenait pas. Il doubla de sourire, et expliqua calmement, en regardant à intervalle régulière la belle guerrière derrière Tom, puis ce dernier.

"Je suis allé à Glenravenne pour y chercher des renseignements sur une chose importante dont je devais parler au conseil des templiers se soir même. Désolé de m'être absenté mais c'était important. C'est d'ailleurs le motif de ma prochaine et surement périlleuse mission, et malgré moi, j'ai dû accepter que la servante la plus habile de ma femme, à savoir cette jeune femme nommée Mirana, à m'accompagner... je ne dis pas ça nonchalamment à ton adresse Mirana, c'est juste que j'ai très peu envie d'impliquer dans le danger d'autres gens...

Atanor prononça ses derniers mots comme des aveux, mais ne finit pas sa phrase... Puisque tout était de la faute de sa mégarde, donc directement de sa faute... Il se tint droit sur sa selle et caressa doucement Céleste, qui commençait à secouer la tête, n'aimant pas bien devoir rester immobile avec son maître sur le dos...

Tom regarda fixement Atanor.
"Tu me dis que c'est dansgereux et tu veux y aller seul, accompagné d'une f... Enfin d'elle je veux dire? Tu caches quelque chose Atanor. Si tu comptes faire un truc dangereux seul ne croie pas que je vais rester les bras croisés!"

Pendant ce temps, Nina tournait lascivement autour de Mirana assise perplexe sur son cheval en lui lançant un regard indéchiffrable, tout en caressant lentement le flanc du cannasson.

Atanor qui suivait Nina, du regard, un peu inquiet, fit une moue, avant de tenter de lui dire avec courtoisie.

"a très charmante et douce Nina, voudrais tu bien, cesser de faire cela, c'est gênant pour la demoiselle... Tu m'en verrais si joyeux..."

Nina leva les yeux, et l'observa avec un regard insondable, mais Atanor qui les connaissaient si bien, lui fit un beau sourire, puis continua sa discussion avec Tom, descendant du cheval, n'aimant pas cette visualisation de la scène comme s'il était supérieur à ses deux amis de toujours.

"Tom, ma mission... est... comment dire... je devais vous l'expliquer tout à l'heure, c'est un peu oppressant là... ne t'inquiète donc pas... et puis si Luna m'a laissé partir, en faisant pour toute action, que de m'envoyer cette jeune paladine, alors c'est qu'elle cache ses ressources... Et que Luna a surtout confiance en moi..."

Atanor se stoppa un instant... avait il raison? il savait que non... si Luna l'avait laissé partir, c'est parce qu'elle n'avait d'autre choix, ne pouvant se déplacer dans de dangereuses contrées avec les jumeaux dans son ventre... Il espérait juste que Tom, qui malgré son air barbare était fin d'esprit, ne poserait pas sur ce point sensible. Il regarda exaspéré Mirana, qui lui rendit son regard, un peu dépassée par les évènements, et Nina tournant toujours autour d'elle.

Mirana regarda tranquilement là scène qui était entrain de se dérouler devant elle. Anxieuse, elle suivit du regard la jeune femme accompagnant Tom, la fameuse Nina et comprit bien vite qu'aux yeux des deux silhouettes, elle n'était pas la bien venu. Tranquillement, elle écouta ce qui se disait. Elle se sentait géné par la présence de Nina et aurait bien voulut qu'elle parte ou qu'elle ne tourne pas autour de son cheval.

Tom regarda Atanor.
"Bon, retournons à la tour alors", fit-il d'une voix sans émotion.
Le couple de guerriers se retourna alors et fondit rapidement dans le forêt alentour, laissant Atanor et Mirana seuls sur le chemin.

Tom adressa un regard de côté à Nina alors que cette dernière courait entre les arbres.
"Comment tu la sens cette Mirana"
Nina ne répondit pas tout de suite.

"Mes pouvoirs ne sont pas encore à leur fait. Je n'ai pas pu entrer dans son esprit, mais elle ne trahira pas, de ça c'est sûr. Mais j'ai senti une étrange pensée vers atanor. Nous verrons déjà ce qu'il en est."
Tom acquiesca et suivit tant bien que mal la jeune femme élancée dans sa course.

Atanor regardant ses amis s'éloigner, s'efforça de rester dans son propre esprit, et d'éviter de voyager dans celui de son accompagnatrice. Que dirait Luna, si je faisais un truc pareil... se disait il pour lui même...
Pourtant, en regardant Nina faire, il avait senti ce désir plus fort qu'avant, de savoir ce qu'elle avait de caché dans son esprit...
Il s'éclaircit la gorge, et finit par dire:

"t'inquiète pas, Nina est une femme de caractère, mais c'est une véritable ange protectrice pour ceux qui lui sont chers... bon, on y va maintenant, si j'arrive après Tom et Nina en étant à cheval, j'imagine l'image de fainéant qu'on aura de moi... donc au galop!!"

à ces mots il fit claquer les rennes, et Céleste s'élança à une vitesse prodigieuse sur le chemin, droit vers la tour.

Mirana était rester très calme face à Nina mais ne se sentait pas rassuré pour autant même après les paroles d'Atanor. Elle pouvait être ange protectrice ou pas, cela lui était égale, tant qu'elle ne l'empecherait pas de mener à bien sa mission.

Atonor été déjà partit au galop quand Mirana sortit de ses pensées. Elle le regarda partir au loin. Il avait fier allure sur son cheval. Elle resta quelques instants, juste au pas à reflechir à la situation qui s'offrait devant elle. Elle tapa à plusieurs reprise le collier de son cheval comme si elle voulait le calmer. Puis, dit cri d'encouragement, elle frapa legerement sa monture par le talon et parti rejoindre Atanor, au galop.